Les Chaussettes Noires
En 1960, près de la rue Saint-Dominique à Paris, alors qu'ils répètent sur la scène d'une salle paroissiale, un masseur kinésithérapeute non-voyant nommé Daniel Gouin, les enregistre sur un magnétophone captant ainsi quatre titres qui durant près de quarante ans resteront inédits[10] (voir Les Cinq Rocks) : Be-Bop-A-Lula (en anglais), Betty (adaptation française de Baby Blue), Tant pis pour toi (adaptation de Wild Cat) de Gene Vincent et L'Ours gris (adaptation de Running Bear de Johnny Preston) ; ce dernier reste totalement inédit, tandis que les trois autres seront au programme des deux premiers 45 tours des Chaussettes noires en 1961. Les adaptations françaises sont pour la première fois signées par Eddy Mitchell sous son vrai nom Claude Moine, comme il le fera par la suite tout au long de sa carrière.
Les Chaussettes Noires
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En janvier 1961, sort le premier super 45 tours : Tu parles trop, Si seulement, Be Bop a Lula (cette fois adapté en français) et Tant pis pour toi. Le jour du premier passage radio, sur Europe no 1, le présentateur annonce non pas Les Cinq Rocks mais Les Chaussettes Noires. Indignés les membres du groupe apprennent que leur maison de disques a, avec la complicité de Lucien Morisse directeur des programmes de la station, négocié un parrainage avec les chaussettes Stemm. De cette affaire d'argent, souscrite à leur insu, le groupe ne s'enrichit guère, on leur remet une boîte de dix paires de chaussettes noires, mais gagne en notoriété et en diffusions radiophoniques. Évelyne Langey, leur impresario, déclare pourtant que Stemm leur a aussi offert leurs smokings, une batterie et trois amplis[18]. Cette affaire faillit avoir des conséquences catastrophiques pour le groupe : le 30 janvier, il doit participer à l'émission Toute la chanson présentée par Jacqueline Joubert sur la RTF. Or, la chaîne de télévision ne veut pas se faire complice de cette publicité détournée et envisage un temps d'annuler leur passage. Un compromis est trouvé et finalement on présente le groupe sous le nom des Cinq Rocks[19],[20] (préféré à celui de Five Rocks qui fait trop américain)[21].
L'année 1962 est pour le groupe une succession de départs au service militaire. Les moins âgés d'entre eux devancent l'appel pour se retrouver au complet et ensemble vingt-un mois plus tard. Le 1er mars 1962, Eddy Mitchell est incorporé à Montlhéry pour y effectuer ses classes. Il est ensuite affecté dans la capitale où lui est confiée l'organisation du ciné-club de la caserne Dupleix. William Bennaïm, Tony d'Arpa et Aldo Martinez partent à l'armée en juillet, suivis de peu par le saxophoniste Mick Picard. La formation n'en reste pas moins active, bien qu'il soit quasiment inenvisageable d'organiser la moindre tournée au complet. Les permissions tombant rarement aux mêmes dates, il est tout aussi difficile de planifier des séances en studios, ou des répétitions. La presse s'amusant de cette situation titre : Les Chaussettes ont des trous ! [33]. Malgré cela, le groupe se produit en avril à l'ABC, où l'on voit un Eddy Mitchell fougueux, en tenue militaire, se rouler par terre. Ce qui lui vaut quinze jours d'arrêts pour manque de respect envers l'uniforme. Il avait déjà écopé de quelques jours de trou pour tenue non réglementaire : il portait des chaussettes... noires.
En 1962, le chanteur enregistre plus d'une vingtaine de titres avec les Chaussettes Noires, dont un en duo avec Gillian Hills et un autre avec Maurice Chevalier. Sept super 45 tours sont commercialisés[Note 4] et, en mars, paraît leur premier album (30 cm) Le 2 000 000e disque des Chaussettes Noires. Les dites Chaussettes reçoivent l'Oscar de Radio Monte-Carlo du groupe le plus populaire et se produisent à l'Olympia les 23 et 24 mai. En octobre, Michel Gaucher, présenté par Aldo, est le nouveau saxophoniste des Chaussettes Noires. Le groupe se produit avec lui à La Mutualité fin octobre. Le 5 décembre, ils remportent à nouveau un grand succès sur la scène de l'Olympia[16]. Côté cinéma, en décembre 1962, le groupe participe au film Venez les copains[Note 5], où il y interprète Ève (la seule composition signée Aldo Martinez/Claude Moine, enregistrée avec Aldo et William en novembre. Le cliché des Chaussettes noires pris sur le plateau de tournage illustrera en mai 1963 l'ultime EP avec Eddy Mitchell (Il revient).
Ce même mois, sortent deux super 45 tours des Chaussettes Noires. Le premier comprend trois instrumentaux, Pow Wow (qui remporte un succès estimable, restant dans les classements des titres en vogue pendant plusieurs semaines), Big Ben Rock (une composition du bassiste des Champions Dany Kaufman initialement baptisée Le thème de Dan ), Boom Rang, et le morceau chanté Oui chef, bien chef, où Eddy Mitchell aurait participé aux chœurs (ce serait son unique contribution à ce disque[36]). Les chansons Ne délaisse pas, Il revient, Jezebel et Ceci est mon histoire composent le second disque, qui est aussi leur ultime EP qu'ils enregistrent au complet en avril avec Eddy Mitchell. Gilbert Bastelica, et non un batteur de studio, assure pour la première fois les parties de batterie sur ces enregistrements[37]. Le dernier album, Chaussettes noires Party, paraît à la même époque, et comprend notamment les titres Be-Bop-A-Lula 63 et Ce diable noir, repris par Eddy Mitchell dans son 2e EP en solo.
En août 1963, le succès des Chaussettes Noires semble marquer le pas, le prix des places est bradé et pour certains galas, il suffit pour entrer de présenter au guichet une paire de chaussettes noires[43]. En juillet et août, avant la libération des obligations militaires d'Eddy, une tournée dans le Sud Ouest est organisée[44], galas durant lesquels le jeune Michel Santangeli remplace temporairement Gilbert Bastelica (sous les drapeaux) à la batterie. Ils sont, le 8 septembre, les vedettes du festival de Châtelet en Belgique. La veille ils passent à la Fête de l'Humanité avec Claude François et Jacques Brel. Ce même mois, paraît le premier album d'Eddy Mitchell, qui à peine libéré de ses obligations militaires enregistrera à Londres début octobre les titres de son deuxième 30 cm en solo[45].
Le 8 février sort le premier EP des Chaussettes noires : Be Bop a Lula avec le lettrage Chaussettes en rouge et Noires en noir. On retrouvera ce lettrage sur les deux ultimes EP du groupe en 1964.
Le 19 juin, la RTS diffuse l'émission Abracadabra où les Chaussettes noires interprètent en playback Be Bop A Lula et Eddie sois bon. Le 19 juillet les titres Madame madame , Dactylo Rock et Petite Sheila sont enregistrés[Note 13]. Selon Eddy Mitchell, le chorus de guitare de Madame madame aurait été écrit pour William par Dean Noton (futur Fantômes et futur accompagnateur d'Eddy)[87].
Le 12 septembre les Chaussettes noires se produisent au Havre à l'ABC (tournée Stemm Parade organisée par Jean Nohain), avec Jacques Courtois et son canard Omer, Bernard Haller, la chanteuse Claire Ferval, le tout animé par Gilbert Richard. Dans l'après-midi précédant le spectacle le groupe se livre (comme souvent lors de ses galas) à une séance de dédicaces dans les Galeries du Havre.
Le 26 octobre les Chaussettes noires donnent un gala à Strasbourg (tournée avec Jean Nohain). Le 28 octobre le groupe se produit en Suisse à Lausanne au Théâtre de Beaulieu où leur titre Daniela rencontre un franc succès
Le 4 octobre Eddy Mitchell assiste au Golf Drouot au démarrage de la tournée franco-belge d'un mois de son idole, le rocker américain Gene Vincent. Quelques prestations avec les Chaussettes noires ont aussi lieu, ainsi le 6 octobre les Chaussettes noires avec Eddy Mitchell se produisent au West Side Club de Lyon (avec Sophie, Danyel Gerard, les Champions et les Fantômes).
Fait amusant, lors de la sortie du super 45 tours, le groupe précédemment nommé Les Cinq Rocks devient à son insu Les Chaussettes noires, en raison d'un contrat de parrainage entre la maison de disque et une marque de chaussettes.
Entre 1961 et 1963, Eddy Mitchell et Les Chaussettes noires ont subi un succès fulgurant. Dès la sortie de leur deuxième 45 tours, le succès est au rendez-vous grâce à leur titre phare "Daniela". Dès lors, le groupe commence à faire parler de lui, il remplit de grandes salles comme l'Olympia et part se produire en Suisse et en Belgique lors de grandes tournées événements.
Briggs emphasizes the ways everyday fans consumed musical culture and shared special moments in musical history. Through attention to monthly music revues, radio history, performance venues, and key performances and recordings in France, Briggs demonstrates how genres gained meaning in the French cultural imagination. Each chapter opens with an iconic moment in French popular music history: Johnny Hallyday's 2009 farewell concert in the Stade de France; the 1963 rock and roll outdoor concert at Nation featuring Hallyday, Sylvie Vartan, Richard Anthony, and les Chaussettes noires; French chansonnier's Jacques Brel's 1964 concert at Olympia Theater; Afro-futurist Sun Ra's October 1970 concert at the Cirque Jean-Richard in les Halles; Alan Stivell's 1972 performance at Olympia Theater; the 1976 punk festival in Mont-de-Marsan (southwestern France) that brought together groups from the United Kingdom (Eddie and the Hot Rods, the Damned, Dr. Feelgood) and France (Bijou and Little Bob Story); and the performance of Daft Punk's "Get Lucky" by Pharrell Williams, Nile Rogers, and Stevie Wonder at Staples Center in Los Angeles for the 2014 Grammy Awards. 350c69d7ab
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